Figures Inspirantes ?

NOTRE DÉFINITION D’UNE Figure Inspirante pour l’éducation


Pour moi, une figure inspirante c’est … (par des membres des comités scientifique et d’organisation, des inscrits aux colloques, des utilisateurs de ce site… extraits …)

… extraits …

« La figure inspirante est un projet qui s’accomplit à travers ceux dont elle s’inspire et qu’elle inspire. » Rémi Casanova.

 » (…) une figure inspirante permet à l’autre d’exister. Elle n’affirme pas sans laisser place au doute, sans laisser place à la question. Elle prend justement place en laissant aux autres le soin de construire la leur. Elle offre des mots et du silence. Elle expose, mais n’impose pas. » Cora Cohen-Azria.

« Avant d’être inspirante, c’est d’abord une figure, une représentation que l’on se fait de celle ou celui qu’elle représente et à laquelle on associe une époque, des idées, des combats, des avancées, des perspectives. » Julien de Miribel.

« Pour moi, une « figure inspirante » est une figure qui m’aide à penser mon rapport personnel à l’éducation et à la formation, à nourrir mes positionnements et mes constructions théorico-pratiques dans le domaine des sciences de l’éducation et, pour revenir à l’étymologie, auprès de laquelle je « prends souffle et animation » parce qu’elle suscite en moi une curiosité (l’aller-vers d’un prendre soin), un éveil de l’esprit qui est en même temps une émotion cognitive et intellectuelle. » Christine Delory-Monberger.

« Se pencher sur des figures inspirantes en éducation est un juste rappel que nous ne sommes jamais seuls devant la vie, jamais seuls devant aussi le projet d’éduquer… les jeunes et les moins jeunes, devant le projet de s’auto-éduquer aussi et de s’éduquer mutuellement… jusqu’à… notre dernier souffle. » Christelle Didier.

« Pour moi, une figure inspirante est nécessairement ambivalente. D’un côté, comme tout chercheur, j’ai bien sûr mes héros scientifiques. D’un autre côté, les héros n’ont de sens et de place que dans une histoire collective. » Cédric Fluckiger.

« Pour moi, une figure de pédagogue inspirante c’est celle qui me « fait » pédagogue. Si l’on considère qu’un pédagogue est un praticien-théoricien de l’action éducative, un pédagogue qui m’inspire est celui qui me rend, ou qui me rend davantage, ou qui me rend autrement, praticien-théoricien de l’action éducative. Autrement dit, celui qui est la source d’un plus dans mon action éducative. » Jean Houssaye.

« Une figure inspirante en éducation invite chaque éducateur à s’interroger non seulement sur ce qui motive au fond de soi l’action éducative, son pourquoi, mais également la finalité visée, son pour quoi, engageant en cela une conception de l’être humain dans son rapport aux autres et au monde qui l’entoure. » Martine Janner-Raimondi

« Une « figure inspirante » en éducation, c’est une personne qui a, d’une certaine manière, contribué à changer le regard sur la question éducative, qui a ouvert de nouveaux horizons en théorisant ou en expérimentant des pratiques qui permettent de penser autrement le fait éducatif. » Laurent Lescouarch.

« Pour moi, une figure inspirante, ce n’est pas une personne qui s’impose et qui m’impose. La figure
inspirante ne peut s’ériger en gourou d’une pensée servant un modèle exclusif. Elle ne peut être figée
et peut supporter la contestation. Une figure inspirante est une figure parmi d’autres, s’inspirant
mutuellement, à travers les pores de leurs pensées.
 » Jean-Emmanuel Maigret.

« Je dois l’avouer : l’idée de figure inspirante m’inspire peu. Pas par ingratitude pour les géantes et les géants qui nous ont précédés, mais au contraire parce que l’humilité qui sied aux héritiers nous suggère peut-être de considérer et entendre plus que jamais nos aînés dans leur diversité. » Olivier Maulini.

« Une personnalité riche, à la pensée plastique surtout, non enfermante, dynamique, à forte dimension heuristique, qui bien plus qu’une simple toile de fond accompagne dans un cheminement et permet d’avancer, invitant au voyage et au dépassement. » Yolande Maury.

« C’est une figure qui, à partir du lieu du monde où elle a vécu, de son époque, de son contexte culturel, social, politique, économique et spirituel vient comme l’étrangère, Diotime de Mantinée, me parler dans des choses qui sont actuelles« . Augustin Mutuale.

« La figure scelle l’inspiration dans le temps en y mettant une notion de validation universelle et commune. La figure se rapproche donc d’un caractère « légendaire ». La marque « irréfutable » de la figure. » Julien Pautot.

« L’inspirant est donc toujours au présent, même s’il n’est plus et si ce qu’il suscite amorce déjà le futur. Tenter de le saisir comme figure identifiable, c’est retrouver les racines de ses actes, s’inscrire dans une lignée, mais aussi se demander ce qui, de l’héritage, demeure pertinent de sorte que le mort n’étouffe pas le vif. » Patrick Rayou.

« Une figure inspirante, pour moi, c’est un.e praticien.ne ou un.e intellectuel.le dont la pensée faire rupture, en apportant une façon de reconsidérer des faits communément vécus, admis, pour les formuler en un problème permettant de les appréhender sous des facettes qui n’auraient pas été vues jusque-là. Le problème peut être déjà connu : il est re-pensé, envisagé autrement, formulé en des termes inédits. » Bruno Robbes

« Inspirante s’oppose ici à indifférente. Rien ne permet de présumer que cet attrait soit celui du commun, du génie, de l’étrange ou du répulsif, mais l’attrait, la sollicitation aigüe de l’attention, sont là. » Camille Roelens.

« L’inspirant me fait penser d’abord à cet inspir, qui donne son souffle au corps (respiration), mais aussi à la pensée (esprit). Dans l’équivoque du signifiant, dans ce « sens double », le souffle passe qui maintient une différence irrémédiable, un vide central. » Joseph Rouzel.

« Ces figures souvent invisibles que je rencontre, des femmes le plus souvent, ont participé en leur temps à faire évoluer la société par des actions de terrain plutôt que par des théories. Elles demandent ainsi à être dévoilées pour rejoindre et augmenter le rang des figures inspirantes nécessaires pour nourrir la communauté, scientifique certes, mais avant tout humaine, à laquelle nous appartenons. » Karine Serina-Karsky. 

À partir d’un texte court, entre 1000 et 5000 signes, il s’agit de dessiner ce qu’est, pour soi, une figure inspirante.

L’objectif est, à partir des approches personnelles, de dresser les contours épistémologiques d’une notion en construction, celle de « figure inspirante », dont les entrées sont potentiellement multiples, de lui donner la densité de la diversité et la cohérence de l’intelligence au sens propre du terme.

Sans doute est-il possible de partir d’exemples de telles figures, les siens ou ceux déjà prévus dans la série de colloques. Sans doute est-il possible de partir des mots clés de l’expression, de les relier à sa construction intellectuelle, personnelle, institutionnelle. Sans doute tout cela réapparaîtra-t-il, sous une forme ou sous une autre, ici ou là, au fil de nos activités et de nos colloques.

On pourra, à la place ou en complément du texte, peut-être dans une traduction du propos, proposer une capsule vidéo de 3 minutes maximum sur ce même thème, pourquoi pas sous la forme d’un entretien.

De fait, la diversité de nos approches représente les prémisses de l’ouverture des colloques.

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